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L’eau potable : de quoi parle-t-on ?

 

 

Afin de bien comprendre les thématiques abordées sur ce site et par l’association, il est nécessaire de rappeler les bases du sujet qui nous préoccupe : l’eau potable.

Bien que 70% de notre planète soit immergée, l’omniprésence de l’eau ne signifie pas qu’elle puisse être une ressource à utiliser sans précaution. Bien au contraire !

L’eau de notre planète effectue un cycle qui lui permet de générer les différentes ressources que nous connaissons (glaciers, rivières, fleuves, nappes phréatiques, lacs, océans, atmosphère).

 

 

 

Le schéma ci-dessous

illustre ce cycle.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

On comprend donc que l’eau circule sous différents états des glaciers aux rivières et océans puis dans l’atmosphère sous forme de nuages. Cependant, l’eau ne présente pas les mêmes qualités tout au long du cycle.

En effet, lorsque nous parlons d’eau potable, nous parlons d’eau dite douce qui peut alors être purifiée plus ou moins simplement (nous aborderons la désalinisation et les sources alternatives dans d’autres articles).

L’eau douce ne représente qu’une partie infime de toute l’eau disponible sur Terre, à savoir 2.5%. Elle est essentiellement retenue dans les calottes glaciaires, dans les rivières et les lacs et dans les nappes phréatiques. La répartition de l’eau douce se conforme aux schémas suivants :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

On y voit sur le premier planisphère (en haut à gauche) les ressources glaciaires, à droite les ressources à surface libre (lacs, rivières, marais…) et enfin en bas les ressources souterraines (nappes phréatiques). Chacune de ces ressources est exploitée avec des méthodes spécifiques que nous détaillerons dans des articles à venir. Il est important de savoir que ces ressources se renouvellent (comme on a pu le voir avec le schéma du cycle de l’eau).

 

Pourquoi craindre alors la fonte des glaciers ou l’assèchement des nappes phréatiques ?

 

Tout simplement à cause du décalage présenté entre l’intensité de leur exploitation et le temps de renouvellement des ressources. Ainsi, une nappe phréatique se formera en plusieurs années, voire dizaines ou centaines d’années (selon les conditions du sol), mais son exploitation n’est pas forcément adaptée à son échelle. C’est pourquoi l’on parle de disparition de nos réserves en partie faussement. Ces réserves seront toujours bel et bien présentes, mais leurs exploitations déraisonnables les rendent insuffisantes pour répondre à nos besoins, et c’est là l’enjeu de grandes problématiques discutées dans notre société, aussi bien sur ce site que par les hautes instances telles que l’ONU et l’OMS.

 

Et l’eau potable dans tout ça ?

 

Nous avons effectivement parlé d’eau douce mais pas vraiment d’eau potable. Quelle différence ?

L’eau potable est l’eau consommable par les êtres humains et est dérivée de l’eau douce. L’eau douce peut présenter des caractéristiques très différentes et nécessite donc des traitements très différents pour devenir potable. Par exemple, l’eau issue des lacs et rivières de montagnes sera naturellement plus saine que l’eau extraite des nappes phréatiques en milieu urbain.

Les critères de qualification d’une eau potable sont différents selon la région du monde dans laquelle on se situe. On peut retenir comme dénominateur commun que, pour être potable, l’eau doit avoir un taux faible de bactéries, microbes et autre vecteurs de maladies.

 

En France, l’eau potable est caractérisée par :

- sa qualité microbiologique

- le taux de nitrates

- le taux de pesticides

- la qualité radiologique

- le taux de plomb

- Présence de substances émergentes

 

La majorité de ces termes peut éveiller des craintes mais de nombreux contrôles sanitaires sont réalisés et un suivi attentif de la qualité de nos eaux est réalisé par les gestionnaires de services ainsi que par le ministère de la santé (normes françaises et européennes)1.

Cette attention portée à l’eau potable distribuée est fondamentale pour éviter l’apparition d’épidémies et la contamination rapide d’une population importante. De nombreux pays ont ainsi accès à l’eau potable avec des conditions sanitaires insuffisantes ; si l’eau distribuée n’est pas contrôlée, elle peut faire plus de mal que de bien. Ces notions sont importantes à prendre en compte. Bien que l’on parle souvent d’accès à l’eau potable en évoquant les moyens techniques et les infrastructures à réaliser, il faut aussi envisager la nécessité d’eau potable comme une veille perpétuelle de la qualité de l’eau produite. Cette problématique, souvent négligée, est à la base de nombreuses actions de sensibilisation dans les pays émergents que la création d’infrastructures soit accompagnée d’un comportement responsable. Les populations ainsi informées peuvent plus facilement s’engager à surveiller l’état de leur production grâce à un personnel formé spécifiquement à cette tâche. C’est alors de cette façon que l’on peut envisager un accès à l’eau potable de manière pérenne pour la population.

 

Février 2015

 

Sources :

1 http://www.sante.gouv.fr/qualite-de-l-eau-potable

Greenfacts

OMS

ONU

Conférences de Mme. Zin Isabella, maître de conférences à l’ENSE3, chercheur LTHE-IRD

par Quentin Défossé

Qui sommes nous ?

2 Gouttes d'eau est une association d'élèves ingénieurs de l'Ense3 - Grenoble, qui monte des projets autours des thématiques liées à l'eau.

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L'association monte de nombreux projets, grâce à son pôle international d'une part, et son pôle local d'autre part.

 

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